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Publié par Jérôme Berny sur reussirenchine.com
Ils sont jeunes, 86% d’entre eux ayant moins de 35 ans. Leur bagage éducatif est faible, même si supérieur à la moyenne rurale. On les appelle les Mingong, ce qui signifie littéralement « ouvrier–paysans » mais que l’on traduit plus volontiers par « population flottante ». Ils acceptent le travail précaire et les tâches que les urbains rejettent car trop pénibles, trop sales, trop dangereuses. Ils ne possèdent pas de résidence fixe et vivent sur les chantiers, dans des tentes, entassés dans des dortoirs provisoires ou sur des bancs publics.
On les croise parfois en ville, ils sont reconnaissables par leurs vêtements usés, salis par la terre ou la peinture. Ils ont l'air fatigués, pommés, indifférents du monde social qui les entoure. Tous ont laissé une femme, un enfant, des parents dans leur village d'origine qu'ils ne visitent qu'une fois par an.
Ils sont mal payés (quand ils le sont) et leurs maigres revenus sont intégralement envoyés à leurs familles ou épargnés en vue d'un retour au village.
Un tiers d’entre eux travaille dans l’industrie et les transports, un autre tiers dans la construction et le tiers restant dans le commerce et la restauration. Il est aujourd’hui difficile d’évaluer avec précision leur nombre en Chine mais le recoupement de diverses estimations nous amène à penser qu’ils sont entre 150 et 200 millions vivant dans les grandes villes et leurs périphéries.
Chaque année, plusieurs dizaines de millions de ces paysans réussissent à s’y installer de manière permanente. Shanghai, la ville la plus développée de Chine, a ainsi augmenté de 10 millions d’individus en l’espace de 50 ans seulement. Même chose pour sa rivale Pékin qui accueille en moyenne 200000 nouveaux citadins chaque année, depuis le milieu du XXème siècle. Et que dire de Shenzhen ? L’histoire de cette jeune ville donne le vertige. En 1980, Shenzhen comptait 800000 habitants. Aujourd’hui, on y recense plus de 10 millions d’individus dont seulement 40% ont un statut de résident permanent.
Ce phénomène d’exode rural massif et volontaire a commencé dans les années 80 avec l’assouplissement des règles relatives au hùkǒu. Ce certificat de résidence, mis en place dès le début des années 50, était l’outil essentiel d’une politique visant à limiter rigoureusement les migrations internes et à attacher les paysans à leurs terres. Le système du hùkǒu interdisait notamment à toute personne née dans une certaine ville de province de travailler légalement dans une autre. Il a fallu attendre 1978 pour qu’une réforme du système migratoire soit établie, permettant alors de libérer le pays d’une contrainte opposée à son développement économique.
Je suis tombé récemment sur une chanson d'Enrico Macias qui s'intitule Les Etrangers. Je trouve que les paroles de cette chanson s'appliquent vraiment très bien aux Mingong chinois bien qu'elle ait été écrite à une autre époque (1978) pour des travailleurs immigrés aux Etats-Unis. Voici les paroles:
Ils construisent des maisons
Qu’ils n’habiteront jamais
Les étrangers
Qui s’exilent pour leurs enfants
Ils sont pourtant des millions
Qui travaillent désormais
Sur des chantiers
Où ils meurent de temps en temps
Malgré l’ennui, malgré l’effort,
Autour d’un feu, le soir ils chantent encore
Que grâce à Dieu en vérité
C’est l’Amérique qu’ils vont trouver
Ils construisent des maisons
Qu’ils n’habiteront jamais
Les étrangers
Qui s’exilent pour leurs enfants
Ils affrontent les dangers
Pour de modestes projets
Les étrangers
Qui nous laissent indifférents
Regardez les flâner le soir
Cherchant en vain l’amitié d’un regard
Que de mépris sur leur chemin